Robert Coustet fut un historien d’art, spécialiste de l’histoire de l’architecture et des arts bordelais, d’Odilon Redon en particulier.
Après quelques années d’enseignement à l’étranger (Algérie, Cambodge puis Brésil), toute sa carrière s’est déroulée dans le cadre de l’université littéraire de Bordeaux (quel que soit son nom), à l’appel du professeur Pariset : assistant en 1970 puis, après sa soutenance de thèse en 1974, maître de conférences en 1987, professeur en 1993 et enfin professeur émérite en 2012. Robert Coustet a dirigé pendant sa carrière de professeur d’histoire de l’Art de nombreuses maitrises et thèses, ne ménageant pas ses conseils tout à la fois pertinents et
bienveillants. Il fut pour des générations d’étudiants un maître charismatique, leur apprenant plus encore qu’aucun autre à regarder et étudier ce qui n’avait pas encore été institutionnalisé en tant qu’objet d’études : l’architecture du XIXe siècle en France et dans le monde, les échoppes bordelaises, etc.
Adhérent actif à la Société Archéologique de Bordeaux depuis 1972, il en fut président de 2001 à 2003 et, présent à ses côtés en tant que président honoraire, il continua par la suite à faire bénéficier la SAB de ses conseils avisés, en particulier en ce qui concerne l’édition des revues ou ouvrages et d’autre part, vigilant dans le domaine de la veille archéologique. Il était membre de nombreuses sociétés et associations, dont l’Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et des Arts de Bordeaux depuis 1995, mais aussi des Amis du musée d’Aquitaine et des Amis du MADD : par leur intermédiaire il a joué un rôle fondamental et peut-être irremplaçable dans le repérage des œuvres susceptibles de les intéresser et dans leur acquisition.
Consulté par les décideurs de la politique locale dans le domaine de l’urbanisme, il était membre du comité local Unesco bordelais. Il a également fait partie de l’équipe d’experts de l’atelier de 2009 concernant le pont Bacalan-Bastide.
Collectionneur d’art éclairé (XVIIIe-XXe siècle), il s’est attaché à compléter les collections de la ville. Généreux donateur vis-à-vis des musées auxquels il accordait toute son attention, il a fait don au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux de sa collection de peintures, dessins et sculptures dont une grande partie y a été déposée en 2005, ainsi que la part de ses collections concernée, céramiques et verreries, au Musée des arts décoratifs. Il a aussi fait don de sa bibliothèque de livres d’art aux musées de Bordeaux. Enfin ses archives ont été déposées aux Archives de Bordeaux-Métropole.
Retrouvez l'hommage que la Société Archéologique de Bordeaux lui a rendu
dans le numéro CIX année 2018 de sa Revue.
et celui rendu par l'Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux
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