Skip to main content

Les sanctuaires souterrains de Saint-Émilion : du XVIe siècle au XIXe, la privatisation des espaces funéraires et ecclésiaux

Dessin de Pierre Lacour pour François Jouannet, dans Le musée d’Aquitaine, 1824. Gallica
Dessin de Pierre Lacour pour François Jouannet, dans Le musée d’Aquitaine, 1824. Gallica
16 mai 2024

Pierre Regaldo-Saint Blancard

Jeudi  17h.

Les sanctuaires souterrains de Saint-Émilion :
du XVIe siècle au XIXe, la privatisation des espaces funéraires et ecclésiaux

Au lendemain de la Révolution, sans qu’il y ait eu vente comme bien national, l’église souterraine de Saint-Émilion et les catacombes qui lui sont associées étaient divisées en trois lots qui ne communiquaient pas entre eux. En fait, le processus de découpage et de privatisation du complexe ecclésial et funéraire médiéval est engagé bien avant. L’observation des parois, quelques actes notariés, les descriptions des érudits du XIXe siècle, permettent de comprendre l’évolution de ces espaces, découpés en chapelles privées, vendus ou loués comme des caves, livrés aux carriers. À l’inverse, la réouverture au culte en 1837 et, un siècle plus tard, l’ouverture au tourisme réunifient ce qui avait été divisé. À travers ce double mouvement, on perçoit l’évolution moderne et contemporaine des sanctuaires souterrains