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Cours public 2021 - Une ville médiévale : Saint-Emilion

COURS PUBLIC 2021, 57e année.



Une ville médiévale : Saint-Émilion

 


 

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Saint-Émilion était au XIIe siècle la seconde ville du Bordelais ; elle l’est aujourd’hui en termes de monuments historiques. Le propos du cours public 2021 de la Société Archéologique de Bordeaux est d’évoquer la richesse historique et archéologique de cette cité médiévale, née d’un sanctuaire souterrain, développée autour d’un second ensemble collégial, restée fortement ancrée dans les mondes religieux et funéraires, fortifiée par l’élite bourgeoise dont les riches demeures forment l’enceinte, tôt vouée à la viticulture, redécouverte au XIXe siècle après un long endormissement.

  • 1er février, Frédéric BOUTOULLE, professeur d’histoire médiévale, université Bordeaux-Montaigne,

Naissance d’une ville médiévale (Xe-XIIe siècles)

À partir d'un sanctuaire souterrain attaché à la mémoire du saint éponyme, la ville de Saint-Émilion a connu une croissance remarquable entre les XIe et XIIIe siècles. Le premier noyau urbain est lié à une communauté de chanoines dont l'histoire chahutée témoigne de l'importance de cette agglomération pour le contrôle des marges du diocèse de Bordeaux.

Accès direct à l'enrégistrement de ce cours (montage effectué par Frédéric Brouzes-Loup).


  • 8 février, David SOUNY, guide conférencier,

Histoires de pierres. De la seconde ville du Bordelais au village :

âge d'or et déclin de Saint-Emilion (XIIIe-XVIe siècles)

Cette communication met l'accent sur l'urbanisme en retraçant l'évolution de la ville et de ses quartiers : développement des faubourgs, repli intra-muros au XIVe siècle, reprise timide de l'activité architecturale après la guerre de Cent Ans, coup de grâce des guerres de Religions.


  • 15 février,  Pierre REGALDO-SAINT BLANCARD, archéologue, 

Les sanctuaires souterrains de Saint-Émilion

L’église « monolithe » de Saint Émilion fait partie d’un véritable complexe architectural creusé dans la roche dont la plupart des aménagements sont romans ou préromans. On peut sans doute y discerner deux sanctuaires successifs qui présentent des structures funéraires aussi variées qu’originales.

 


  • 22 février,  Juliette MASSON, responsable d’opération au Centre archéologie préventive de Bordeaux-Métropole,

Le moustey neu : la collégiale de Saint-Émilion et son cloître

Au début du XIIe siècle, l’archevêque Arnaud-Géraud de Cabanac réforme la communauté canoniale de Saint-Émilion. Les éléments les plus anciens de la nef et du sanctuaire appartiennent bien au contexte artistique de ce siècle. On peut même démontrer la parenté avec les fondations augustiniennes de Geoffroy du Loroux, archevêque de Bordeaux de 1136 à 1158. La chronologie des multiples remaniements fait comprendre la physionomie peu commune de l’édifice. 


 

  • 1er mars, Jean-Luc PIAT, directeur scientifique régional Aquitaine-Limousin, Évéha

Paroisses, églises et cimetières de la cité de Saint-Émilion

Les données hagiotoponymiques, topographiques et archéologiques soulignent la dispersion et la diversité des implantations religieuses et des lieux sépulcraux, dans et hors la ville. Cette originalité première de Saint-Émilion pose la question des origines d’une telle organisation spatiale – planifiée ou spontanée – et de son évolution – contrariée ou non. Ainsi entrevoit-on la genèse du peuplement et du développement de la ville.


  • 8 mars, Pierre GARRIGOU-GRANDCHAMP, historien, associé UMR 5608 Traces ,

L'habitat médiéval de Saint-Emilion et l'architecture civile du Sud-Ouest (XIIe-XIVe siècles)

Saint-Emilion, deuxième ville de la Guyenne vers 1200, conserve un patrimoine bâti civil médiéval exceptionnel, expressif de sa richesse. Il est exemplaire d'un habitat urbain au diapason des grandes réalisations religieuses et princières. Le grand nombre de maisons conservées et la variété des types et des programmes en font un site essentiel pour la connaissance du paysage architectural urbain du Moyen Âge central.

Accès directement à l'enrégistrement (montage effectué par Fréderic Brouzes-Loup).


  • 15 mars, Sandrine LAVAUD, maître de conférences en histoire médiévale, directrice adjointe d'Ausonius,

Vignoble et vins de Saint-Émilion au Moyen Âge

Dès la fin du Moyen Âge, le vignoble de Saint-Émilion apparaît comme un vignoble de terroir, centré sur le plateau et les cotes, dans le cadre territorial de la juridiction. Les archives municipales qui le donnent à voir témoignent de l'exercice du pouvoir communal sur le secteur viti-vinicole, qu'il réglemente en vue d'assurer l'approvisionnement de la population et la prospérité du commerce.

 


 

  • 22 mars, Pierre LUCU, historien saint-émilionnais -,

À Saint-Émilion sur les pas d'Émilien Piganeau, le 14 juin 1885

Artiste, professeur, archéologue, poète, historien, conseiller municipal, "enfant du pays", Émilien Piganeau a guidé dans les ruelles de la vieille ville médiévale la Société Archéologique de Bordeaux, dont il fut cofondateur, comme de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Saint-Émilion. En revivant cette excursion avec le support d'une vue cavalière établie par lui, de sa propre narration de cet événement et de ses dessins, on percevra l'écart entre un passé fait de "merveilles sur merveilles" et la vision des archéologues ou des visiteurs d’aujourd’hui.

 Accéder à l'enregistrement de la conférence.