Anne Hambücken
L’affaire du cromlech de Lervaut
En 1874, Jean-Baptiste Gassies, alors directeur du Musée Préhistorique de Bordeaux, fut informé de l’existence d’un ensemble de pierres sur le point d’être détruit à Gaillan-enMédoc. Le considérant comme un cromlech, il le fit enlever, et, l’année suivante, installer au jardin public de Bordeaux. Ce fut le début d’une polémique. Les usagers du parc déplorèrent les désagréments occasionnés par cette initiative, et les membres de la toute jeune Société archéologique de Bordeaux se déchirèrent au sujet de sa nature, de son ancienneté et de la légitimité de son transfert. Une commission fut nommée pour se prononcer sur son authenticité, sans aboutir à un consensus. Si depuis, la structure a été réhabilitée par de nombreux auteurs, le doute subsiste sur sa nature.
The cromlech de Lervaut case
In 1874, Jean-Baptiste Gassies, director of the Prehistoric Museum of Bordeaux at the time, was informed of the existence of a group of stones about to be destroyed in Gaillan-en-Médoc. Considering that it was a cromlech, he had it removed, and, the following year, installed in the public garden of Bordeaux. It was the start of a controversy. Park users deplored the inconvenience caused by this initiative, and members of the very young Archaeological Society of Bordeaux were torn apart about its nature, its age and the legitimacy of its transfer. A commission was appointed to rule on its authenticity, without reaching a consensus. If since, the structure has been rehabilitated by many authors, the doubt remains about its nature.