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Jean-Paul Casse (Revue CII année 2011) 2

Jean-Paul Casse     

Résumé : 

A propos d’un teston pontifical de 1579 : les armes du cardinal de Bourbon

Un teston pontifical émis à Avignon en 1579, portant au revers les armes de Charles de Bourbon, cardinal-archevêque de Rouen et légat du pape, au Cercle Bertrand Andrieu, amène l’auteur à s’interroger sur l’évolution des armes des Bourbons : leur dessin et leur blasonnement.

Les témoignages sigillaires, iconographiques, monétaires et sculpturaux, montrent que, d’une part, le lexique héraldique se fige au tournant des XVe et XVIe siècles, que, d’autre part, dès la fin du XIVe siècle, les Bourbons, et notamment Louis II, ont tout fait pour réduire au maximum l’affichage de leur condition de cadets de la maison de France, même s’ils adoptent tardivement les trois fleurs-de-lys en remplacement du fleurdelysé primitif. C’est ainsi que l’on passe d’une bande, plus proche du bâton ou de la cotice, à un bâton péri en bande définitivement adopté au tout début du XVIIe siècle, via un bâton simplement alésé, comme en témoigne, à la même époque, le teston pontifical de 1579 et le monnayage princier des Dombes des Bourbon-Montpensier.

L’avantage des témoignages monétaires de cette époque, en la matière, est d’être précisément daté, contrairement à l’iconographie ou aux ornements sculptés.


The Cardinal de Bourbon’s coats of arms: concerning a 1579 pontifical teston

A pontifical teston with the coats of arms of Charles de Bourbon, who was the cardinal-archbishop of Rouen and the Pope’s legate, was issued in Avignon in 1579 and was presented at the Cercle Bertrand Andrieu. It leads the author to wonder about the evolution of the Bourbon’ coat of arms, that is to say, their design and their blazoning.

The evidence provided by seals, images, coins and sculptures first shows that the heraldic terminology stopped evolving at the turn of 16th century. It also shows that as early as the end of the 14th century, the Bourbons, and notably Louis II, were endeavouring to limit the display of their “younger branch” status although it was not until later that they replaced the primitive “fleurdelysé” pattern with the simplified triple fleurde- lys. Thus the bend, which was more like a baston or cotice (bendlet baston) became a baston couped and was definitelyadopted at the beginning of the 17th century as we can see with the 1579 pontifical teston and the princely mintage belonging to the Bourbon-Montpensier in Dombes.

The evidence provided by coins in those days has the advantage of being precisely dated contrary to iconography or sculpted decorations.

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