Catherine Michon Bouriat
Un bien de campagne d'Elie Louis Dufaure de Lajarte (1754 1794).
Au milieu du XVIIIe siècle, la place de la Victoire connue alors sous le nom de place d'Aquitaine était déjà un endroit très fréquenté. Selon l'intendant Urbain de Toumy elle figurait comme « l'une des portes les plus passantes de la ville » car ouvrant sur le chemin du Sablonat (cours de la Somme). Cet axe routier menant de Bordeaux à Toulouse était bordé de propriétés viticoles à la superficie variée. Elie-Louis Dufaure, membre du parlement de Guyenne et sa sœur Marie-Hélène de Gères héritent en 1781 d’un de ces domaines. L’acte notarié met en évidence une propriété d’environ trois hectares constituée d’une « maison de maitre, chay, bâtisses, jardins, cour, puits, vignes ». Cet ensemble est implanté sur un territoire à la lisière de la ville, au moment où d’importants travaux urbanistiques en remodèlent le paysage. Dès lors, en quelques décennies le domaine est démantelé. Seul subsiste, le bâtiment qui conserve toutes les caractéristiques architecturales des maisons de campagne de la fin du XVIIIe siècle. Cette étude monographique est le résultat d’un travail de recherche universitaire.
A rural property of Elie Louis Dufaure de Lajarte (1754 1794).
In the middle of the eighteenth century, the Place de la Victoire, then known as Place d'Aquitaine, was already a busy place. According to intendant Urbain de Toumy, it figured as «one of the busiest gates in the city» because of its entry onto Sablonat street (cours de la Somme). This road leading from Bordeaux to Toulouse was lined with wine properties of various sizes. In 1781 Elie-Louis Dufaure, member of the Parliament of Guyenne, and his sister, Marie-Hélène de Gères inherited one of these properties. The notarial deed highlights a property of about three hectares consisting of a « house, wine cellar, buildings, garden, yard, well and vineyard.».This complex was located at the edge of the city, at a time when major urban works of remodeling the landscaping were undertaken. From that point to within a few decades the properity was dismantled. The only surviving building retains all the architectural features of country houses of the late eighteenth century. This monographic study is the result of university research.