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Philippe Araguas (Revue CIV année 2013)

Résumé :

L’organisation du paysage urbain médiéval : l’exemple de La Sauve Majeure
Le village de La Sauve-Majeure, examiné à la lumière des récents développements des études consacrées aux dynamiques urbaines médiévales, porte la trace d’un aménagement délibéré de l’espace qui peut être interprété comme une scénographie urbaine mettant en miroir les façades de l’église Saint-Pierre et de l’église abbatiale. Les alignements observables dans la trame viaire mettent en évidence un axe remarquable alignant les deux églises qui trouve un écho dans le décor du chevet de l’église Saint-Pierre. A l’évidence, celui-ci, composé comme une véritable façade, renvoie à l’église abbatiale, tout en soulignant sa vocation spécifique dans les relations avec les royaumes ibériques. Le projet urbanistique et iconographique ainsi dévoilé semble dater de la deuxième décennie du XIIIe et pourrait être attribué à l’abbé Amauvin.


 

La Sauve-Majeure : a case of reflection symmetry in urban composition
In the light of the recent developments in studies about medieval urban dynamics, the village of La Sauve-Majeure shows signs of a deliberate use of space that can be interpreted as a piece of urban scenic design, where the facade of the Saint Peter’s Church mirrors, as it were, that of the abbey church. Among the alignments visible in the street network the one that stands out is that between the two churches, which is reflected in the decoration of the chevet of Saint Peter’s. Clearly, the latter, composed like a real façade echoes that of the abbey church while underlining its specific vocation in the relationships with the Iberian kingdoms. This urban and iconographic project seems to date from the second decade of the 13th century and could be attributed to Abbot Amauvin.

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