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Communications 2024

La Société Archéologique se réunit  dans la salle de conférences de l'Hôtel des Sociétés savantes, place Bardineau.
Les communications sont proposées par des personnes invitées et par les membres de la Société. Après avis du conseil d'administration, ces communications peuvent être publiées dans la Revue de la Société.

Les réunions ont lieu ou le samedi à 17h ou le jeudi à 18h.

La diffusion de nos conférences à la fois en présentiel et en ligne (visioconférences par ZOOM) est, autant que la conjoncture le permettra, systématique. Le lien de connexion sera envoyé aux adhérents et sur demande.

Place Rodesse 1785

Le lotissement des terrains de l'archevêché de Bordeaux et la naissance du quartier Mériadeck

  • Date: 22-06-2024 21:28
  • Lieu: Hôtel des sociétés savantes, place Bardineau
  • Intervenant: Jean-Pierre Poussou
  • Description intervenant: Professeur émérite d'histoire moderne à l’université Paris Sorbonne-Paris IV. Ancien Recteur de l'Académie de Bordeaux.

Samedi 22 juin 17h.

Dans les années 1740, l’état dans lequel se trouve le bâtiment de l’archevêché de Bordeaux commence à inquiéter les prélats bordelais, mais ils n’ont pas les moyens financiers pour bâtir un nouvel hôtel archiépiscopal, solution qui paraît s’imposer plutôt qu’un réaménagement du bâtiment existant. Néanmoins, l’archevêché est propriétaire d’un vaste ensemble de terrains, passablement marécageux, qui s’étendent à l’ouest jusqu’à la Chartreuse. Au cours des années 1760 l’idée s’impose de les vendre pour financer le nouveau palais archiépiscopal. Elle est mise en œuvre en 1771 par le nouvel archevêque Ferdinand-Maximilien Mériadec de Rohan.
Un lotissement est décidé. C’est un procédé fréquemment employé en France au XVIII° siècle, à Bordeaux comme ailleurs, comme l’a montré Philippe Maffre. Mais, en l’espèce, nous nous trouvons devant une opération d’une ampleur exceptionnelle, même pour Paris, puisqu’il y eut finalement plus de 600 lots, des terrains achetés aux Minimes et aux Chartreux étant venus encore augmenter les surfaces proposées à la vente. C’était en soi une réelle difficulté à laquelle vinrent s’ajouter les problèmes d’aménagement de ces terrains, le coût beaucoup plus élevé que prévu du nouveau palais, les inévitables difficultés financières, les conséquences de l’évolution à plusieurs reprises défavorables de la conjoncture économique. Il en résulta une histoire passablement chaotique qui néanmoins permit d’édifier le nouveau palais et donc de répondre au but fixé. Mais cela se fit sur une très longue durée : il restait encore en 1791 de nombreux terrains à vendre, or le contexte révolutionnaire vint tout compliquer. Monseigneur de Rohan se trouva donc dès le début des années 1780 dans une situation financière délicate ce qui l’amena à quitter Bordeaux pour Cambrai tout en restant partie prenante des opérations de lotissement. Quant aux travaux d’aménagement, ils ne furent jamais achevés ce qui fragilisa dès le début du XIX° siècle une partie importante du nouveau quartier désormais appelé Mériadeck, fragilité qui perdura au long des XIX° et XX° siècles avant que Jacques Chaban-Delmas ne décide de le reconstruire de fond en comble.
L’archevêque s’entoura pour réaliser l’entreprise d’un petit nombre d’hommes de confiance dont certains lui servirent de prête-nom pour les bénéfices qu’il entendait retirer de ce lotissement. Le notaire bordelais Banchereau établit la plupart des actes de vente et l’un de ses fils, Henry , devint après 1789 un collaborateur permanent de l’archevêque et de l’homme de confiance de celui-ci, Claude Alexandre Rodesse. Au départ, les opérations furent menées par un Bordelais, Gabriel Dufau, « capitaine du port aux Chartrons », mais à partir de 1778 le maître d’œuvre fut Rodesse, dont une des tâches essentielles fut de combler les décalages existant entre les ventes de lots et les dépenses de la construction du palais grâce à son recours à des financiers, lequel créa d’autres décalages. On se trouve de ce fait devant une histoire très complexe, rendue encore plus embrouillée par les complications qu’apporta l’évolution de la Révolution. Les ventes de terrains s’échelonnèrent jusqu’en 1819,année où fut réglée la succession de Rodesse dont la disparition le 4 ventose an 9 était venue embrouiller encore davantage l’histoire de ce considérable lotissement car il laissait une succession fort compliquée.

Place Rodesse 1809

place rodesse 1809

La "Tombe de chef" de Pauilhac. Une mystification archéologique.

  • Date: 15-06-2024 16:00
  • Lieu: Auditorium du Musée d' Aquitaine
  • Intervenant: Alain Beyneix
  • Description intervenant: Archéologue et préhistorien.

La "Tombe de chef" de Pauilhac. Une mystification archéologique.

Auditorium du Musée d'Aquitaine, 16h.

La conférence est organisée dans le cadre des journées européennes d’archéologie, en partenariat avec le Musée d’Aquitaine et Aquitaine Historique

Gustave Debrie et la genèse artistique des chevaux du Monument aux Girondins

  • Date: 13-06-2024 17:00
  • Lieu: Hôtel des sociétés savantes, place Bardineau
  • Intervenant: Darius Alexander Spieth
  • Description intervenant: Darius Alexander Spieth est professeur d’histoire de l'art, titulaire de la chaire San Diego Alumni Association Chapter Alumni Professor à l’Université d’État de Louisiane (LSU). Il a publié Revolutionary Paris and the Market for Netherlandish Art (Leiden: Brill, 2018), Napoleon’s Sorcerers: The Sophisians (University of Delaware Press, 2007), et des dizaines de catalogues d’exposition, principalement sur l’art français du XVIIIe au XXe siècle. Il a aussi traduit en anglais des textes de Marc Fumaroli de l’Académie française.

Jeudi 17h.

Gustave Debrie et la genèse artistique des chevaux du Monument aux Girondins

Le Monument aux Girondins, et tout particulièrement ses chevaux en bronze, du sculpteur parisien Gustave Joseph Debrie (1842-1932), est un élément-essentiel du patrimoine et de l’identité bordelaises. Cette conférence nous permet de redécouvrir Debrie en tant que représentant du romantisme tardif, dont les recherches artistiques en matière d’anatomie expliquent l’énergie frénétique des chevaux de la place des Quinconces. Debrie s’est inspiré de quelques précédents illustres : le bassin du char d’Apollon au château de Versailles, réalisé entre 1668 et 1670 par Jean-Baptiste Tuby d’après les dessins de Charles le Brun ; les chevaux de Marly de Guillaume Coustou (1743-1745) ; les peintures et dessins de chevaux de Théodore Géricault du début du XIXe siècle ; et la fontaine des Quatre-Parties-du-Monde, dite fontaine de l’Observatoire, réalisée à Paris en 1874 par Jean-Baptiste Carpeaux